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Sur la route d’Aldébaran

d’Adrian Tchaikovsky | ed. Le Bélial’ | SF | Novella | 160 pages
Traduction de Henry-Luc Planchat

4è de couv

Aux confins du Système solaire, la sonde spatiale Kaveney découvre… quelque chose — une structure fractale gigantesque dotée d’une propriété étonnante : elle semble présenter la même face quel que soit l’angle sous lequel on l’observe. Vite surnommé le Dieu-Grenouille en raison de son apparence vaguement batracienne, l’artefact fascine autant qu’il intrigue, d’autant que son origine non-humaine ne fait guère de doute. Face à l’enjeu majeur que représente pareille trouvaille, un équipage international de vingt-neuf membres est constitué. Avec pour mission, au terme d’un voyage de plusieurs dizaines d’années dans les flancs du Don Quichotte, de percer les mystères du Dieu-Grenouille. Or, ce qui attend ces ambassadeurs de l’humanité défie tous les pronostics. Toutes les merveilles. Toutes les horreurs…


Mon avis

J’ai découvert Adrian Tchaikovsky très récemment avec son excellent Dans la toile du temps. C’est marrant car je ne l’ai pas reconnu dans le ton très humoristique de ce texte. Il me faudra en lire d’autres de lui pour vraiment me faire une idée. Cela dit, ça ne m’a pas empêché d’apprécier le ton et la balade ! 😄

Je ne vais pas vous refaire la 4è de couv’. On a un récit où le narrateur, Gary Rendell (un des membres de cette expédition), nous parle directement et nous relate ce qui s’est passé. On le découvre alors qu’il erre depuis déjà très longtemps dans le labyrinthe du Dieu-Grenouille. Coupé de son équipe, il a réussi à survivre, explore l’artefact et fait plein de rencontres très bizarres. Il cherche surtout à retourner chez lui. En parallèle, il nous raconte aussi comment l’artefact a été découvert et comment la mission a été mise sur pied jusqu’à leur arrivée. Le récit est donc rythmé par ces deux timelines qui vont finir par se rejoindre.

Je l’ai dit, le ton est très drôle alors que l’on est clairement dans de la SF horrifique. Gary, ça devient très vite évident, est gentiment entrain de perdre la boule et ce qu’il vit dans cette immense structure silencieuse et sans fin (quand il ne croise pas d’autres aliens tout aussi paumés que lui), ça vous gagne 😅. Le fait qu’il s’adresse à nous directement en nous appelant Toto (en référence au Magicien d’Oz) désamorce l’horreur et l’accentue en même temps. J’ai trouvé le dosage parfait.

Là où j’ai retrouvé l’auteur, c’est dans ses descriptions des différentes formes de vie que Gary va rencontrer. On retrouve son amour des autres formes de pensée et c’est du pure bonheur (même si assez flippant).

Je ne vous en dirai pas plus. J’aime beaucoup ce genre d’ambiance où on a un personnage seul dans une immense structure labyrinthique qui dépasse notre compréhension et nous donne une délicieuse sensation de vertige. Je pense à Piranèse ou La Cité des Livres qui Rêvent dans des genres très différents ou L’Homme dans le labyrinthe de Robert Silverberg.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce texte (et cette fin !) et je ne peux que vous encourager à vous y perdre aussi 😄.

Nous ne sommes plus au Kansas, Toto.

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