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Andrea Cort T.2 – La Troisième Griffe de Dieu

d’Adam-Troy Castro | ed. Albin Michel Imaginaire | 2/3 | SF | 451 pages

4è de couv’

En choisissant ses nouveaux maîtres, Andrea Cort a été bien récompensée : elle est devenue Procureure extraordinaire pour le Corps diplomatique de la Confédération homsap. Enfin libérée de la plupart des liens hiérarchiques, elle n’a plus à rendre compte de ses déplacements.

Invitée par la famille Bettelhine – des marchands d’armes qui sont moralement complices de nombreux massacres et génocides –, elle se rend sur Xana. Andrea méprise les Bettelhines, mais la curiosité est plus forte : elle aimerait savoir ce qu’ils lui veulent.

A peine arrivée au port orbital, des assassins tentent de l’éliminer avec une arme extraterrestre vieille de 15 000 ans : la troisième griffe de Dieu. Une arme aux effets effroyables. Piégée dans un ascenseur spatial, Andrea va devoir mener l’enquête la plus périlleuse de sa carrière.


Mon avis

Je vous avais dis dans un précédent article tout le bien que je pense du 1er tome de cette série : l’héroïne désagréable mais hyper douée, la découverte d’espèces extraterrestres qui m’ont retourné le cerveau et tout le côté polar que j’apprécie toujours, peu importe à quelle sauce il est mis. On retrouve quasiment les mêmes ingrédients pour un résultat très satisfaisant, accompagné cependant de quelques frustrations.

[WARNING] Je vais spoiler des éléments importants du 1er tome donc, fuyez pauvres fous et allez le lire !

Comme le dit la 4è de couv’, on retrouve Andrea après les évènements des émissaires des Morts accompagnée des Porrinyard (la paire d’inseps qui lui sert désormais de garde du corps et d’amant). Encouragée par les IAs-Source, elle accepte, sans en connaître la raison, une invitation sur Xana, la planète des Bettelhine. Cette « petite » affaire familiale s’est enrichi au-delà de l’imaginable en créant et vendant des armes (avec toutes les conséquences atroces que cela implique). Arrivée en orbite, elle est victime d’un attentat et se retrouve coincée dans l’ascenseur privé de ses hôtes avec un cadavre sur les bras et une dizaine de suspects. L’enquête peut commencer !

Le côté Agatha Christie dans l’espace avec ce huit clos aux petits oignons a été particulièrement jouissif 👌. L’intrigue était bien ficelée et je me suis régalée comme une gosse. L’auteur nous plonge dans toute la perversion et la mégalomanie de l’être humain avec la dynastie Bettelhine et tout ce qu’elle incarne. Cela change des extraterrestres et ça prouve bien que l’on n’a besoin de personne pour trouver les moyens les plus tordus pour s’entretuer. Décidément, je comprends Maître Cort.

En parlant d’elle, je dois avouer que son tout nouveau bonheur (enfin, ce qui s’en rapproche le plus pour quelqu’un comme elle 😅) m’a un peu déstabilisé et je craignais d’avoir perdu ma misanthrope préférée. Heureusement, elle s’est avérée être toujours aussi désagréable (bien que moins écorchée vive) et son évolution de personnage était intéressant à suivre (avec les ajustements que lui ont fait les IAs-Source et sa relation avec les Porrinyard, elle essaye de retrouver un certain équilibre et ça se comprend). Cependant, j’ai trouvé particulièrement agaçant cette manie de l’auteur de nous rappeler constamment qu’elle avait changé, qu’elle s’était adouci, qu’elle ne se rongeait plus l’ongle, etc. Je pense qu’on a parfaitement compris. Comme j’ai trouvé particulièrement gros la grande révélation finale sur son passé. Elle est déjà suffisamment unique, il n’y avait vraiment pas besoin d’en rajouter une telle couche. Enfin, j’aurai aimé avoir plus d’IAs-Source. J’adore ces êtres suicidaires à l’humour particulier et ils m’ont manqué. Heureusement, il y avait les Porrinyard ❤️.

Mais, en mettant ces détails de côté, ce roman, tout en se concentrant sur le meurtre à résoudre, met en place des infos sur une problématique beaucoup plus grande qu’Andrea. On nous introduit un personnage historique particulièrement monstrueux qui a sérieusement titillé mon intérêt. Je suis donc très curieuse de voir où ça va nous mener tout ça et, accessoirement, de continuer l’exploration du Système Mercantile et de toutes ses horreurs.

à la suite du roman, on trouve la nouvelle Un coup de poignard qui introduit un autre personnage récurrent de l’auteur : Draike (il a ses propres aventures dans le même univers). L’histoire est racontée de son point de vue et permet une vision extérieur d’Andrea et des Porrinyard assez rafraîchissante. L’intrigue en elle-même a très peu d’intérêt et les motivations de ce nouveau personnage sont encore très floues. Je préfère faire confiance à l’éditeur sur ce choix d’ajouter cette nouvelle, en me disant que cela aura son importance pour la suite.

En conclusion, un second tome pas aussi 100% satisfaisant que l’était le 1er, mais où je n’ai pas bouder mon plaisir pour autant. C’est toujours génial de suivre Andrea dans ses aventures et la voir dénouer une intrigue façon Poirot 🧐 (ou plutôt Sherlock vu son caractère 😂). En plus, des pièces d’un puzzle plus grand se mettent en place et cela titille énormément ma curiosité. Vivement la suite ! 😄


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5 réflexions au sujet de “Andrea Cort T.2 – La Troisième Griffe de Dieu”

  1. Très chouette ta chronique 🙂 je vais radoter mais ce tome a déçu mes attentes, en partie à cause des changements chez Andrea. En lisant je me faisais la réflexion que tout chez elle, jusqu’à la façon de narrer, me rappelait Anita Blake de Lauren Hamilton alors que c’est de la bit lit.. Ça commence de la même façon avec une nana badass, un peu trauma, qui fait autorité dans son domaine et bute des monstres puis elle se met en couple (enfin ça vire même en harem dans son cas XD) et pouf son comportement change, elle fait des efforts, elle devient plus gentille, s’inquiète d’autrui et surtout on ne manque pas de rappeler tout le temps à quel point elle a changé en bien depuis qu’elle est en couple oulala.. C’est quelque chose qui m’énerve profondément 😅 je n’aime pas le message que ça envoie.
    Et comme toi la révélation familiale, déjà je l’avais compris depuis un moment donc y’a pas eu de surprise mais en prime je me suis dit que ça n’avait aucun intérêt au final, tout ça pour ça ? Après le côté Agatha Christie dans l’espace était plutôt sympa, l’aspect psychologique de l’intrigue et tout ce qui tourne autour de la façon dont les Bettheline gère leur truc aussi. C’est pas un mauvais roman mais il a fait remonter des traumas littéraires chez moi XD

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    1. Je te comprends tellement 😆. Je n’ai pas lu Anita Blake, mais mes rares excursions dans la bit lit m’ont montré le même type de schéma que tu décris et ça m’a vite soulé aussi.
      Cela m’aurait vraiment énervé qu’elle change de tout au tout parce qu’elle est soudainement en couple. Je ne suis pas hyper fan du message que ça véhicule non plus si je l’avais vu comme ça. Tel que je l’ai perçu, c’est l’IAs-Source qui est la cause de ce changement (et de son couple aussi d’ailleurs) et j’ai trouvé ça tout aussi perturbant. Ça a soulevé un petit débat avec moi-même que l’interview de Gilles Demay sur le podcast de « Mauvais Genre » est venu nourrir, ainsi que la vision de la société dans Gnomon. Oui, je suis partie loin 🤣.
      Tout ça pour dire que je comprends et je t’envoie plein de bonnes ondes anti-trauma 😄❤️.

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      1. Haha ouais c’est pas mieux sauf si on y voit une métaphore sur la pression sociale, incarnée ici par les IAs-Source mais pas sûre. Enfin en l’état, ça ne me convenait pas 😀
        Haha merci t’es chou ♥

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