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Délius : une chanson d’été

de Sabrina CALVO | ed. Mnémos | Fantastique | 291 pages

4è de couv

XIXe siècle. Un poète assassin sème la terreur autour du monde, ses victimes sacrifiées aux cours d’horribles rituels floraux. Sur ses traces, Bertrand Lacejambe, un botaniste excentrique et son fidèle Fenby, elficologue amateur. Aux portes de la folie et de la magie, ils vont devoir braver les dangers de Féerie pour dévoiler la terrible menace que fait peser le Diadème sur nos rêves.

Délius, une chanson d’été nous plonge dans une fantasy victorienne étourdissante, dans un univers merveilleux et effroyable, au coeur d’une enquête délirante sur un ton souvent décalé.


Mon avis

à l’origine publié en 1997 chez les (toutes jeunes) éditions Mnémos, Délius s’offre, en 2019, une très belle réédition et sort de l’oubli pour pas mal de nouveaux lecteurs dont moi. La couverture, absolument magnifique, attire et la 4è de couverture nous piège dans ce monde poétique et loufoque, fleurant bon la magie. C’est mon premier Sabrina Calvo et je suis tombée sous le charme de sa plume. Elle est aussi poétique, riche et parfumée que le monde dans lequel elle nous entraîne.

Je suis bien en peine pour vous décrire de manière intelligible ce que je viens de vivre avec ce livre. Je sais que j’ai passé un excellent moment mais impossible de lui donner le moindre sens. C’est proche, je pense, de ce qu’a dû vivre Alice en dégringolant dans le terrier du lapin blanc.
Ce que vous devez savoir de l’intrigue est très bien décrit dans la 4è de couverture. Nous avons un tueur en série qui bourre le ventre de ses victimes d’une fleur inconnue, ainsi qu’un botaniste marseillais totalement farfelu et son comparse anglais féru de fées qui partent à sa poursuite. Et à partir de là, on bascule dans quelque chose de beaucoup plus étrange.
Ce qui semblait à première vue une histoire de meurtres en série à résoudre, des meurtres étranges et poétiques certes mais des meurtres. Et bien, tout cela cache des enjeux bien plus obscures, profond et merveilleux. Nos deux acolytes vont traverser bien des aventures, des océans et des réalités pour trouver la cause de tout ce mal. Il va être question de fées, de fleurs, de musique et d’obscurité de l’âme. On va y croiser Arthur Conan Doyle, le compositeur Frédérick Délius ou encore les souvenirs de la poétesse Phyllis D. Finn.

C’est poétique et totalement absurde et j’en ai savouré chaque mot. Un conseil donc, n’entrez pas dans ce livre en espérant trouver la satisfaction d’une enquête bien menée. Vous serez au mieux perdu/perplexe, au pire terriblement déçu. Ce livre est une expérience sensorielle. Vous ne le savez pas encore mais ouvrir ces pages, c’est consommé ces fleurs macabres qui tapissent le ventre des victimes du Fleuriste. Un lâcher-prise est nécessaire et salvateur.

Allez, je vais nous préparer une bonne tasse de thé.

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9 réflexions au sujet de “Délius : une chanson d’été”

  1. C’est autant tentant que le contraire, huhu. Je l’avais plutôt rangé dans les livres que je ne comptais pas particulièrement lire, mais le fait que ça soit une vraie expérience m’oblige à le reconsidérer quelque peu. ^^

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