Adulte, Fantastique, Lectures, Oneshots

Slade House

de David Mitchell | ed. Sceptre | 240 pages | Horreur/Fantastique | VO
Dispo en traduction française : « Slade House » aux ed. L’Olivier

4è de couv

Turn down Slade Alley – narrow, dank and easy to miss, even when you’re looking for it. Find the small black iron door set into the right-hand wall. No handle, no keyhole, but at your touch it swings open. Enter the sunlit garden of an old house that doesn’t quite make sense; too grand for the shabby neighbourhood, too large for the space it occupies.

A stranger greets you and invites you inside. At first, you won’t want to leave. Later, you’ll find that you can’t.

This unnerving, taut and intricately woven tale by one of our most original and bewitching writers begins in 1979 and comes to its turbulent conclusion around Hallowe’en, 2015. Because every nine years, on the last Saturday of October, a ‘guest’ is summoned to Slade House. But why has that person been chosen, by whom and for what purpose? The answers lie waiting in the long attic, at the top of the stairs .


Mon avis

J’aurai peut-être dû titrer cet article « ou comment découvrir un auteur par la fin « . En effet, après coup, je dois bien admettre que ce livre n’est pas la meilleure façon de découvrir David Mitchell, auteur de l’excellent « Cloud Atlas » (que je n’ai pas lu mais vu au cinéma). Surtout lorsque je découvre (une fois le livre finit, sinon ce n’est pas drôle) que cette histoire fait partie du monde de « L’âme des horloges » précédent ouvrage de l’auteur. Donc je conseillerai plutôt de lire ce dernier d’abord afin de profiter totalement de l’expérience.

Pour notre décharge (au livre et à moi-même ^^), je ne me suis sentie perdue à aucun moment. On y entre comme on entre dans Slade Alley, attiré, curieux, fasciné lorsqu’on découvre cette petite porte noire et ce qu’elle enferme… et puis totalement happé.

Slade House apparaît tous les 9 ans dans une petite ruelle étroite et malfamée anglaise, entre Westtwood Road et Cranbury Road. Le genre de ruelle que l’on ne remarque pas, sauf si on la cherche. Tout comme la petite porte noire que l’on ne peut voir que du coin l’oeil (ou presque) et qui est son seul point d’entrée (mais pas de sortie).

Tous les 9 ans, les deux seuls habitants de cette maison « invitent » un type bien particulier de personne qui ne ressortira jamais de ce labyrinthe d’illusions.

De 1979 à 2015, on suit un éventail de personnages (un enfant mentalement dérangé et sa mère, un enquêteur sur le déclin, etc.), on entre dans leur peau, on goûte à une part de leur vie, de leurs doutes / peurs / envies / préoccupations du moment. L’auteur est très doué pour donner une voix à ses différents personnages. J’ai les tous aimé. Je me suis sentie impliquée à chaque fois qu’ils se sont retrouvés dans cette maudite maison, en me doutant bien comment ça aller finir pour eux.

Chaque chapitre suit l’entrée d’un invité jusqu’à sa conclusion en suivant des étapes similaires. Le risque avec ce type de narration, c’est que cela devient très vite redondant. Mais cette redondance nous permet de déceler les craquelures dans le scénario bien huilé de la maison. Elle nous redonne espoir pour ses visiteurs. Par ces interstices, on en découvre un peu plus sur ce qui se joue vraiment ici. Est-ce vraiment une histoire de fantômes comme je le croyais au début ?

Si ce récit n’est pas le meilleur de l’auteur selon plusieurs critiques, j’ai hâte de lire ses précédents ouvrages ! Pour ma part, j’ai beaucoup aimé cette balade dans Slade Alley. Le thème des maisons fantômes (?) est, certes, fait et refait, surtout traité comme cela mais est-ce vraiment important quand c’est bien écrit ? Je ne crois pas.

En attendant, je vais aller lire « L’âme des horloges » et j’éditerai peut-être cette review après coup.

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