C’est lundi ! Que lisez-vous ? #136

🥖☕️ Petit café, petite tartine, grosse doudoune. 🥶❄️☃️

---

Frankenstein

Bon… J’ai lu Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley et je suis assez partagée 😅.

La lecture a été laborieuse, non pas à cause de la plume (qui est magnifique ❤️), mais à cause de Victor Frankenstein aka le Caliméro ultime, le chouineur, le lâche, le crétin, je peux continuer longtemps comme ça. Rhaaaa qu’il m’a énervé !! 😤💩🤬 Heureusement qu’il y avait des passages sublimes sur la mort, la vie et l’acte de créer, et bien sûr, le monstre (quoique trop rare) qui m’a totalement fasciné 🤩.

Ce qui fait que je ne regrette absolument pas ma lecture (contrairement à un certains Mystères d’Udolphe 🙈). Mary Shelley part du roman gothique (un genre plutôt à destination des femmes de son temps, de ce que j’en ai compris, qu’elles soient lectrices ou autrices) pour proposer quelque chose de différent, rien de moins que le 1er livre de SF 👏👑💪. Sans parler de toutes les réflexions sur l’acte de donner la vie (ou de jouer à Dieu) et ses conséquences, mais aussi sur la différence, l’autre, etc.

Bref, c’est un roman qui, pour l’époque, bouge les lignes du genre, porteur de messages très forts, le tout accompagné d’une très belle plume. Je regrette juste Victor 😆.

---

💀 Du weird fantastico-gothique pour enfant 🖤

The Skull de Jon Klassen (Le Crâne en VF) est un album jeunesse (dès 6 ans selon l’éditeur) très particulier dans ses thématiques. Je compte lui consacrer un article donc je ne vais pas m’étendre. Mais, ça parle d’une amitié naissante entre une petite fille en fuite et un crâne parlant. C’est étrange, un peu effrayant et bizarrement réconfortant. Là où ça peut devenir beaucoup plus sombre, c’est dans les non-dits et ce qui est laissé à l’imagination de l’adulte. Je vous en dis plus bientôt !

---

❤️ 🩸

Voilàààà ce que j’attend d’un roman gothique ! Punaise, enfin, on y arrive ! 🥳

Carmilla de l’irlandais Joseph Sheridan Le Fanu a été publié en 1872, soit 20 ans avant le Dracula de Stoker. Cette novella met en scène une des premières femmes vampires dans un récit sulfureusement saphique.

Quelque part perdue dans la campagne autrichienne, la jeune Laura vit dans un château avec son père, loin de tout. Un jour, ils recueillent une mystérieuse jeune fille du nom de Carmilla qui va bientôt ensorceler toute la maisonnée par sa beauté et son esprit. Alors qu’un mal étrange s’en prend aux jeunes filles de la région 👀, Laura ne cesse de se questionner sur l’attirance et le malaise qu’elle éprouve envers son amie de plus en plus entreprenante 👀👀.

Le fait que ce soit un texte court a sûrement joué en sa faveur 😆. Visiblement, le gothique ne passe chez moi qu’à petite dose. Mais au-delà de ça, c’était un récit finement réalisé. La plume, l’atmosphère délicieusement gothique (enfin!), les personnages… tout était à mon goût. Et puis quelle joie de découvrir les racines de ce mythe ! Pas de créature qui brille au soleil ni de romance (on parle de vampire, nom de nom !). Non, ici, on a une vraie prédatrice qui, visiblement, aime jouer avec sa nourriture 🍽🍷. Bref, j’en ressors conquise, envoûtée, tout ça !

« Mais les rêves traversent les pierres des murs, éclairent des chambres enténébrées ou enténèbrent des chambres éclairées ; et leurs personnages, narguant tous les serruriers du monde, font leurs entrées ou leurs sorties comme il leur plaît.« 

PS : c’est quand vous voulez les éditeurs pour retraduire du Sheridan Le Fanu. Le recueil In a glass darkly (d’où est tiré Carmilla) me semble être une bonne idée 👀. Youhouu Callidor, si vous passez par là, je pense à vous et à vos magnifiques éditions ! 😇😁

---

Petit détour au-dessus des haies et à travers les bois sombres

Autre « petit » projet qui découle de mon exploration des classiques horreur/fantastique : les contes de fées, les « vrais », ceux « d’origine ».

Dans The original folk and fairy tales of the Brothers Grimm, Jack Zipes a entrepris la traduction des deux premiers recueils de contes publiés en 1812 et 1814 (ou 1815, selon la source). Des recueils qui ont été remaniés et augmentés plusieurs fois par les frères Grimm afin de se conformer à la bourgeoisie et aux moeurs de l’époque (parce que Ohlalala c’est trop violent et trop sexuel pour les pitinenfants). Des textes qui ont été encore plus édulcorés par la suite par un certain Disney. Bref, il s’agit d’un trésor à l’état brut.

Dans la toute dernière réédition (1857), celle que l’on connait, leur recueil comptait deux cents et quelques contes. Dans les deux tomes originaux, il n’y en avait « que » 156. Certains d’entre eux ont d’ailleurs été retirés des éditions suivantes 👀 (v. le Ohlalala au-dessus 😆). Je compte les lire petit à petit. Je m’attends à des versions bien plus sombres que celles avec lesquelles j’ai grandi et je frétille d’avance 😁.

---

Ce que je suis entrain de lire
(par intermittence et ça peut changer)

---