Thornhedge

de T. Kingfisher| ed. Tor | Fantasy | VO | 114 pages

4^è de couv

There’s a princess trapped in a tower. This isn’t her story.

Meet Toadling. On the day of her birth, she was stolen from her family by the fairies, but she grew up safe and loved in the warm waters of faerieland. Once an adult though, the fae ask a favor of Toadling: return to the human world and offer a blessing of protection to a newborn child. Simple, right?

But nothing with fairies is ever simple.

Centuries later, a knight approaches a towering wall of brambles, where the thorns are as thick as your arm and as sharp as swords. He’s heard there’s a curse here that needs breaking, but it’s a curse Toadling will do anything to uphold…

---

Mon avis

Thornhedge est une énième ré-écriture de La belle au bois dormant, mais à la sauce Kingfisher, une sauce que nous goûtons fort ici 😁. Si vous avez aimé Nettle & Bones, il y a des chances que vous aimiez aussi. On y retrouve la plume de l’autrice ❤️, la même approche un peu décalée du conte de fées et le même genre d’héroïne cozy, Toadling, qui est ici la « méchante » fée de l’histoire bien malgré elle.
On va comprendre au fil des pages qu’elle est autant piégée que la belle endormie, à devoir veiller sur cette tour entourée d’épines et à voir les siècles passer sous ses yeux loin des siens. Jusqu’à ce qu’un chevalier un peu maladroit, des questions plein la tête, débarque, bien décidé à percer le secret de la tour.

Comme il s’agit d’une novella, je n’ai pas envie de trop en dire. Sachez juste que ce récit doux-amer est fait d’introspection et de lenteurs, donc ne vous attendez pas à du Bim BadaBoum (ni à de la « romantasy » d’ailleurs et heureusement! 👀). Non, on a là un texte plein de bienveillance qui questionne notre rapport à la Beauté et nos préjugés. Toadling est une sorte de fée crapaud très attachante (même si elle se fait un peu beaucoup marcher sur les pieds par TOUT le monde) à qui l’on a confié une mission et un destin dont elle se serait bien passée. L’autrice a toujours ce truc pour jouer avec les contes et créer ce genre de personnage fondamentalement bon, bourré de maladresse et porté par une force tranquille que j’adore. L’univers, lui aussi même s’il est brossé très rapidement, tient la route et est parsemé de très bonnes idées.

Cela dit, j’ai beau être fan, le reproche que je fais toujours à l’autrice depuis que j’ai lu plus de trois de ses bouquins, c’est qu’elle écrit toujours la même chose 😅. Et ça ne loupe pas ici. Toutes ses héroïnes se ressemblent, elles ont la même voix et il leur arrive peu ou prou les mêmes trucs. C’est un peu comme la licence Zelda en fait 🤣. Perso, j’adore y retourner et rejouer les mêmes choses et retrouver les mêmes personnages. C’est un petit plaisir régressif que je m’offre une fois par an. Lire du Kingfisher, c’est pareil. Une fois par an. Pas plus. 😆

Autre reproche que je pourrai faire à cette histoire, c’est le format novella qui, je trouve, ne convient pas du tout. Je pense que le format nouvelle (un format dans lequel l’autrice excelle) aurait été bien plus judicieux. Ça ou un roman. Là, on a un récit qui hésite entre les deux, s’attardant sur certains points et rushant le reste (surtout la fin et c’et dommage).

Malgré ces reproches, Kingfisher oblige, j’ai passé un très bon moment. Toadling est vraiment un chouette personnage et je trouve la réécriture suffisamment intéressante (et je ne suis vraiment pas fan de cette mode des réécritures, c’est dire). N’y allez juste pas avec de grandes attentes. C’est une chouette petite histoire pleine de douceur et sans prétention… comme une fée crapaud 😊🐸.

Toadling sighed. She did not know how to fight a story.