C’est lundi ! Que lisez-vous ? #124

🥖☕️ C’est lundi, c’est l’heure d’un bon café bien chaud et d’un petit point lecture. Comme je sature un peu niveau lecture, je me rabats sur du court et du graphique. Et puis, quand le monde entier joue au dernier Zelda, moi j’ai réinstallé Baldur’s Gate… du coup, toi-même tu sais #nolife. 🙈😂

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Il était une fois…

Je continue de parcourir le catalogue des éditions 1115 avec, cette fois-ci, la novella Traduction vers le rose d’Esmée Dubois. Et quelle belle surprise ! L’autrice tisse un conte merveilleux et cruel, un conte écologique aussi et le constat sans concessions de l’effondrement d’une société incapable de se remettre en question.

Lorsque la catastrophe s’abat sur le pays de Sable, Reine et sa soeur de lait, Markowèfe, sont désemparées. Comment empêcher l’inéluctable vague de froid qui s’empare de leurs plantes-archives, qui colonise leurs terres ? Mais il y aussi Begga, fille de Reine. Et Begga est Insensible. Le froid, elle ne le comprend pas. Mais il lui parle. Et elle peut le traduire.

J’ai adoré la fraîcheur et l’inventivité de ce monde matriarcal malgré (grâce à ?) sa noirceur. C’est donc une autrice (et une de plus ! Yeah!) que je suivrai avec grand intérêt. 😊

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Konbini, bizarreries & liminalité

La boîte lumineuse T.1/? de Seiko Erisawa est un recueil d’histoires sur une supérette (ses clients ainsi que ses employés) située entre la vie et la mort. Ces histoires douces-amères abordent avec une certaine légèreté et empathie des sujets de sociétés plutôt difficiles (harcèlements, angoisses, pression sociale, solitude, violences domestiques, suicide, etc.).

Je ne suis vraiment pas fan du dessin (c’est ce qui m’avait retenu jusque-là) et je ne pense pas que ces histoires me marqueront à vie. Cependant, il y a quelque chose de tellement apaisant dans ce lieu, ces gens, leurs histoires que je lirai le second tome avec plaisir ^^.

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Merveilleux silence

Après nous les oiseaux de Rakel Haslund est un autre texte court qui m’a émerveillé.

On suit la dernière survivante de ce qui nous pend au nez. Une gamine qui se retrouve seule après la disparition de la femme qui s’occupait d’elle jusque-là. Poussée par un besoin de découvrir le monde, d’avancer, elle quitte le foyer qu’elles s’étaient durement construit. Tandis qu’elle chemine, on découvre son monde en ruines repris par la nature, on devine son passé et on est les témoins muets de la perte progressive de son humanité. Les mots, leur sens, son sens, le « je » qui la définie la quittent petit à petit et c’est beau et douloureux à regarder.

Cet été, où elle n’était que vent et herbe, elle avait oublié Am, et elle avait oublié l’important. Elle avait arrêté de faire ce qu’Am avait dit qu’elle devait faire, et elle était restée allongée dans l’herbe et ses pensées étaient pleines d’herbe et de vent. 

On est dans du post-apo reposant, poétique et poignant qui oscille aussi doucement et insidieusement vers le malaise et la mélancolie. Car cette lecture est un piège en fait. Elle m’a émerveillé et mis en confiance par son côté contemplatif et reposant… Imaginez le silence d’un monde sans humains… Le bruit de l’herbe, le goût de la mer et le ballet des oiseaux dans les montagnes-nuages. Ma-gni-fique. Et puis, une fois confortablement installée dans l’histoire, l’autrice m’a serré le coeur progressivement, sans jamais relâcher.

Am l’avait longtemps regardée. Comme si elle était une maison de béton avec des fissures à l’intérieur. Comme si Am ne parvenait pas à décider si c’était suffisamment sûr pour y entrer.

Ce fut une très belle lecture, touchante et étrangement reposante. J’en ressors à la fois mélancolique et totalement ravie. ❤️

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Ce que je suis entrain de lire
(par intermittence et ça peut changer)

Je vous en avais parlé dans mes repérages de mai. Perilous time de Thomas D. Lee nous parle des chevaliers du roi Arthur ramenés à la vie quand la Grande Bretagne est en grand péril. Alors quand une dragonne se dégourdit les écailles au-dessus des buildings et des voitures volantes, Sir Kay, Lancelot et les autres sortent de terre et viennent à la rescousse. Sauf que la dragonne en question n’est que la pointe de l’iceberg fondu 😆.

Je dois dire que ça démarre très très bien ! Le ton est mordant et sarcastique. Nos chevaliers sont fatigués d’être réveillés tous les quatre matins et ils ont des siècles de ressentiments à gérer. Je les adore déjà et je croise les doigts pour que le reste de ma lecture soit aussi bonne !

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