C’est lundi… Que lisez-vous ? #84

J’ai très peu lu de SFFF cette semaine, voire pas du tout 😅. Car voyez-vous, je suis tombée sur cette vidéo de recommandations de Sita Tout Court sur que lire après Heartstopper. Ce qui est très drôle, car, si je n’ai pas accroché plus que ça à ce webcomics (pas frappé 😅), les quelques reco’ de mangas, elles, ont fait mouche 👌🧡. Du coup, ce fût une semaine 100% manga et… !! romance !! (😱😱😱) sous le drapeau arc-en-ciel 🌈✨😁. (Croyez-moi, je suis aussi choquée que vous ! 🤣) (Et pas de panique, ça n’a pas duré. 😁)

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Eclat(s) d’âme T.04/04 ❤️❤️❤️
de Yuhki Kamatani

La veille des vacances scolaires, le jeune Tasuku est « outé » bien malgré lui et assez violemment par un camarade de classe. Persuadé que sa vie vient de s’écrouler alors que lui-même est en plein conflit avec ses préférences sexuelles, il décide de se suicider. C’est alors qu’il tombe sur une association queer (doublée d’un groupe de discussion) qui restaure de vieilles maisons. Dans ce cadre safe et bienveillant, il va rencontrer des personnages très attachants avec chacun leur histoire et leurs différences, qui vont venir confronter ses propres limitations et le faire grandir.

Dans le lot des recommandations de Sita, c’est certainement mon préféré de très loin ❤️. Bon, déjà, visuellement, il est magnifique. La⸱e mangaka nous offre des planches pleines de métaphores où on ressent vraiment le maelström d’émotions de notre héros. 😍

Et puis, il y a ce juste mélange entre la joie et la légèreté que Tasuku découvre dans cette famille de coeur qui contrebalance la honte, le jugement et le rejet que lui et les autres personnages peuvent vivre au quotidien. Ce qui fait que, malgré des moments très douloureux (TW : homophobie, transphobie, pensées suicidaires), je ressors de cette courte série avec le coeur débordant d’amour 🥰 (et puis il y a un très chouette perso aro/ace 💜). C’est un manga qui questionne en profondeur notre identité et nous ouvre à nous-mêmes et à l’autre. C’est beau, touchant, bouleversant, beaucoup trop court. Je recommande à 1000%.

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Blue Flag T.08/08
de Kaito

Fin, drôle et pudique, Blue Flag est une fenêtre sur la tolérance.

Au printemps de leur année de Terminale, trois élèves se retrouvent à un carrefour de leur vie.
Taichi est dans la même classe que Tôma, un ami d’enfance à qui tout réussit et que Futaba, une fille qu’il a du mal à supporter. Un jour, Futaba se confie à lui et lui avoue qu’elle est amoureuse de Tôma.
Un instantané sensible des tourments de la jeunesse d’aujourd’hui.

Alors oui, on est sur un bon vieux triangle amoureux, mais où différentes formes d’amour vont être vécues par nos personnages et toute la clique d’amis qui les entourent. Ça a l’air donc bateau et réchauffé au premier abord, mais c’est un petit peu plus subtil et profond que ça au final. Heureusement d’ailleurs.

Si la série n’avait pas été dispo à ma bibliothèque, je le dis franchement, j’aurai lâché l’affaire. Huit tomes de tourments amoureux lycéens, c’est un peu trop pour moi 😅 (surtout après Eclat(s) d’âme). Cependant, je suis très contente de cette découverte, car, comme Sita le dit très bien dans sa vidéo, il y a de très beaux portraits de jeunes femmes, nuancées et complexes, et ça fait bien plaisir de lire ça dans du YA/coming of age. Cette série nous parle d’amour sous toutes ses formes, d’identité et de tout ce qui peut préoccuper des ado sur le point d’entrer à l’université aujourd’hui, et je trouve qu’elle le fait super bien car en-dehors des chemins rebattus. Même si un peu trop long pour moi, ce manga a le mérite de poser des réflexions très intéressantes et bien plus profondes que la moyenne. Et pour ça, je le recommande chaudement.

Par contre, comme la fin m’a laissé franchement sur ma faim, j’adorerai lire leur passage à l’université afin d’éclaircir certains points.

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Aromantic (love) story T.05/05
d’Haruka Ono

Kiryu, une mangaka trentenaire de seinen, se retrouve, poussée par son éditeur, à créer une comédie romantique convenue qui, à son grand dam, va devenir un véritable succès. Seul souci, notre héroïne est aromantique et elle se trouve, bien malgré elle, à devoir écrire sur un sujet qu’elle ne comprend absolument pas. Histoire de lui compliquer l’existence, deux hommes vont se mettre à la courtiser.

En tant que personne se situant quelque part sur les spectres de l’asexualité et de l’aromantisme (des notions différentes, mais qui sont un peu mélangées ici 😅), j’étais très curieuse du traitement de ce sujet. Pour être honnête, niveau représentation aro/ace, je ne suis pas totalement convaincue, mais Haruka Ono a eu le mérite d’être allée jusqu’au bout de sa démarche sans tomber dans la fin facile et attendue, et rien que pour ça, bravo 👏(si vous avez peur d’une fin façon « il suffisait juste qu’elle trouve la bonne personne », ça ne sera pas le cas). Et puis, il y a trop peu de représentations de ce type pour que je fasse la fine bouche de toute façon. 😆

Une fois encore, j’ai trouvé ça trop long, trois tomes auraient amplement suffi à développer son idée de base. Là, ça tourne très vite en rond. Par contre, ce que j’ai bien plus apprécié, c’est qu’elle déconstruit tous les tropes de la romance de façon intelligente et argumentée, ainsi que la pression sociale de la relation amoureuse à tout prix. On a d’ailleurs droit à plusieurs femmes épanouies, indépendantes, célibataires et très heureuses de l’être 👍.

Donc si j’avoue avoir mes réserves sur la représentation aro/ace, j’ai adoré le côté féministe et moderne de cette série. Et c’est quelque chose dont on a toujours grandement besoin aujourd’hui.

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Histoire de rester dans le manga, je vous conseille chaudement l’écoute de ce podcast consacré à la pénurie de papier (le pourquoi, le comment, les conséquences). L’intervenant est exhaustif (il ne parlera pas que du secteur manga) et pédagogue. Alors oui, ça dure 3h, mais c’était passionnant !

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