
de David Bry | ed. HSN | Fantasy | 320 pages
4è de couv
Entrez, entrez.
Asseyez-vous, n’ayez pas peur. Il reste de la place, là, au fond, près de la cheminée.
Oui. C’est bien. Très bien. Commandez des bières, des pommes braisées, ce que vous voudrez, mais faites vite. Vous autres, dans la paille, rapprochez-vous, calez-vous contre les murs, les tonneaux, les pieds des tables.
Voilà…
Le feu ronfle, les bûches craquent. La nuit est tombée. Les marmites sont vidées.
Laissez-vous aller. Fermez les yeux. Juste un peu.
Et écoutez-moi.
Je vais vous raconter une histoire.
Celle de notre île d’Oestant où dorment trois géants : Baile, aux rêves de mort et de musique, Leborcham, mère du brouillard, des collines et des plaines, et enfin le puissant Fraech aux songes de gloire et de batailles.
Je vais vous parler de guerres, d’amour et de trahisons, de cris, de sang et de larmes.
Je vais vous parler de grands espoirs, de ce qui est vain. De ce qui meurt.
Alors, fermez les yeux.
Laissez-vous aller.
Voilà.
Mon histoire commence sur la lande, en bord de mer, dans le château de l’étrange roi Lothar.
Mon avis
Cela fait quelques semaines que je découvre David Bry et que, de récit en récit, j’apprécie de plus en plus la plume du monsieur et son art de raconter des histoires. Le Chant des Géants me confirme que c’est un auteur que je vais continuer à suivre avec assiduité.
Sur l’île d’Oestant, trois géants rêvent et de leurs rêves découle le monde. De ce fait, la notion même de rêve est primordiale et respectée, voire crainte. Le rêve crée, guide les destinées et peut aussi tuer.
Notre histoire commence alors que les princes Ianto et Bran, suite à une tentative de meurtre, viennent confronter le roi Lothar du royaume voisin. Lors de cette rencontre, qui va terriblement mal se passer et déclencher une guerre, Bran tombe éperdument amoureux de Sile, la fille du roi.
Si le fait que les royaumes, depuis si longtemps en paix, recommencent à nourrir les rêves de Fraech le belliqueux ne suffisait pas, une brume terrifiante est apparue tout autour de l’île et menace de l’engloutir.
Entre trouver la source de la brumenuit, combattre auprès de son frère dont le comportement l’inquiète de plus en plus, et rêver à une certaine princesse, Bran aura fort à faire pour sauver sa vie, les gens qu’il aime et son monde.
J’ai adoré ma lecture, si ce n’est pour un seul élément qui a bien failli tout me gâcher. Je pense que celles et ceux qui me connaissent bien maintenant, ont deviné 😊. Là où je m’attendais à de la grande Fantasy épique nordique (les runes, les géants…), je me suis retrouvée face à une grande tragédie, non pas grecque, mais plutôt arthurienne. L’histoire d’amour impossible de Bran et Sile m’a fortement rappelé le fameux triangle amoureux Arthur/Guenièvre/Lancelot ou celui de Tristan et Iseut.
Heureusement, il y a bien de l’épique, magnifiquement bien rendu d’ailleurs : de grandes batailles, des intrigues, des trahisons, de la magie, du rêve, etc. On en prend plein les yeux et c’est génial ! 🤩 Cependant, la romance impossible est aussi un des moteurs principaux de l’histoire. N’étant pas une très grande fan du genre, évidemment ça a altéré mon plaisir de lecture. Mais ça, ce n’est que moi, et je sais que la plupart d’entre vous vont se délecter de tous ces sentiments torturés et dégoulinants 😁 (après on dit que c’est moi la sado-maso 👀😂). Pour être honnête, je ne peux pas en vouloir à l’auteur. Pas quand c’est parfaitement justifié par une fin absolument géniale et prenant de bout en bout, romance ou pas.
Avec Le Chant des Géants, David Bry nous offre du beau et grand spectacle et pour ça, il va puiser dans les contes fondateurs : les amoureux maudits, les royaumes qui s’entredéchirent, les trahisons, les vieilles rancunes, les manipulations, les grandes destinées, etc., et il le fait avec talent. Sa plume est toujours un plaisir et elle nous embarque avec une facilité déconcertante dans cette ballade intemporelle. En plus, avec cette fin absolument parfaite ❤️, je sais que je n’ai pas souffert pour rien même si j’en ressors avec le coeur tout meurtri (prévoyez les mouchoirs). Je retrouve aussi avec plaisir cette mélancolie et cette inéluctabilité qui semblent teinter toutes ses oeuvres et dont je suis décidément très très fan. Je suis peut-être bien sado-maso finalement 😄.
Comme l’auteur le dit lui-même : Je vais vous parler de guerres, d’amour et de trahisons, de cris, de sang et de larmes. Je confirme et il va sans dire que je vous recommande chaudement cette lecture 😁.
Cet avis a été réalisé dans le cadre du Mois de David Bry organisé par BookenStock qui débutera le 1er mai. Un grand merci à L’Homme Sans Nom, Dup et Phooka ! 🧡 Rejoignez-nous pour y participer et poser plein de questions à l’auteur !!
Donc tu n’aimes pas les romances impossibles… mdr
Bon heureusement que cela ne t’a pas empêchée d’apprécier ta lecture!
Super chronique, merci
J’aimeAimé par 1 personne
Impossible ou pas d’ailleurs 😅😂.
Mais oui ! L’auteur est super doué et il y a tout le reste qui compense largement 😁.
J’aimeJ’aime
J’ai hâte de le recevoir (même avec une romance :p )
J’aimeAimé par 1 personne
Tu es moins allergique que moi donc ça devrait bien se passer. 😂
J’aimeJ’aime
quoi les grands sentiments dégoulinants, ça ne te plait pas ? 😉
J’aimeAimé par 1 personne
👀🤫😆
J’aimeJ’aime
Pas trop fan de la romance non plus. Je ne commencerai pas l’auteur par celui-ci 🤣
J’aimeAimé par 1 personne
Pas fan non plus du triangle amoureux mais forcée de constater qu’ici c’est diablement efficace et porte une foule de sentiments et de tragique. Le roman est absolument génial, passionnant de bout en bout. Et je confirme pour les mouchoirs.
J’aimeAimé par 1 personne
Complètement d’accord. Il est très fort ce monsieur ! 😄👍
J’aimeJ’aime
Le résumé est intrigant (même si je ne suis pas forcément fan du ton de la quatrième de couverture), les comparaisons avec les légendes arthuriennes me donnent envie, même si je ne suis pas trop romance moi non plus.
J’aimeAimé par 1 personne