
de Lucius Shepard | ed. Le Bélial’ | SF | Novella | 140 pages
Traduction de Jean-Daniel Brèque
4è de couv
Londres, fin du XIXe siècle. Une métropole enfumée, étouffant sous le smog et les remugles de l’industrialisation en pleine explosion… Samuel Prothero est aliéniste. L’un des meilleurs de sa profession. Membre du sélect Club des Inventeurs, jeune homme respecté, son avenir est tout tracé dans cette société victorienne corsetée. Jusqu’à ce que Jeffrey Richmond, inventeur de génie mais personnage sulfureux, sollicite son expertise sur le plus étrange des cas. Troublante mission, en vérité, pour laquelle le jeune Prothero devra se résoudre à embrasser tout entier l’autre côté du miroir, les bas-fonds de la ville-monde impériale et ceux, bien plus effrayants encore, de l’âme humaine…
Mon avis
J’ai découvert Lucius Shepard grâce à notre Maître Vénéré à tous le Dragon Griaule (et aussi Baroona et le Dernier Discord avant la fin du monde). J’aime énormément sa plume évocatrice qui nous plonge avec une facilité déconcertante dans ses différents univers, ainsi que l’obscurité de ses personnages avec lesquels il adore jouer.
Dans Les attracteurs de Rose Street, il réussit brillamment à recréer une atmosphère gothique. Son Londres emmitouflé dans son brouillard corrosif et malsain m’a totalement happé, des quartiers huppés du Club des Inventeurs aux rues malfamées et obscènes où vit Jeffrey Richmond. C’est saisissant. L’auteur en profite, au passage, pour dénoncer les inégalités sociales de l’époque, le statut de la femme, etc. Kuddo ! 👍
C’est dommage que je n’ai pas trouvé le scénario à la hauteur de cette superbe ambiance. Les prémices ont tout de la bonne histoire de fantôme, mais le personnage principal n’en fiche pas une (en tout cas, on ne sait pas ce qu’il fait vraiment, à part prendre des notes et compter fleurette à sa belle). Même si le potentiel de l’invention révolutionnaire de Jeffrey Richmond est bien exploité (et j’ai trouvé ça très intéressant), j’ai trouvé le murder mystery très prévisible. Et comme les émois de notre héros me passaient bien au-dessus… je suis un peu restée sur ma faim.
C’est donc un UHL que je conseillerai surtout pour la plume exceptionnelle de Shepard et l’atmosphère gothique de l’ensemble. Pas trop pour le reste 😅.
(Bon, je vais aller faire une offrande à Griaule, on ne sait jamais 😆😅🐉)
Ton retour est intéressant et je me réjouis de le comparer avec le mien. C’est un des titres qui me tente le plus de la collection 🙂
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J’ai hâte de te lire ! 😄
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Loué soit Griaule ! 🐲
Je suis bien d’accord, c’est une novella qui vaut pour son ambiance, pas pour son histoire. C’est pour ça que c’est la novella de l’auteur que j’ai le moins apprécié dans la collection – et c’est là que nos appréciations divergent. ^^’
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❤️❤️❤️
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Ha mais il y avait aussi une dimension de critique sociale dans ce livre qui était tout à fait intéressante. Bon, je ne me rappelle plus vraiment de la dite fin mais l’ensemble m’avait satisfait ^^
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