Adulte, Lectures, Oneshots, Science-Fiction

Poumon Vert

de Ian R. MacLeod | ed. Le Bélial’ | SF | Novella | 106 pages
Traduction de Michelle Charrier

4è de couv

Lors de sa douzième année standard, pendant la saison des Pluies Douces habarienne, Jalila quitte les hautes plaines de Tabuthal. Un voyage sans retour — le premier. Elle et ses trois mères s’installent à Al Janb, une ville côtière bien différente des terres hautes qui ont vu grandir la jeune fille. Jalila doute du bien-fondé de son déménagement. Ici, tout est étrange. Il y a d’abord ces vaisseaux, qui percent le ciel tels des missiles. Et puis ces créatures d’outre-monde inquiétantes, qu’on rencontre parfois dans les rues bondées. Et enfin, surtout, la plus étrange des choses étranges, cet homme croisé par le plus pur des hasards — oui, un… mâle. Une révélation qui ne signifie qu’une chose : Jalila va devoir grandir, et vite ; jusqu’à percer à jour le plus extraordinaire secret des Dix Mille et Un Mondes…

Mon avis

Découvert lors du 1er confinement, ma re-lecture de cet UHL a été tout aussi magique. La plume de Ian MacLeod est très poétique, descriptive et atmosphérique. Il nous plonge dans un univers inconnu, exotique à la saveur des mille et une nuits que j’ai adoré.

Dans ce monde tout au féminin (oui, tout) où l’homme est une rareté sans véritable importance, l’humanité a appris à voyager à travers l’univers, les femmes vivent en polygamie et en paix.
L’histoire est celle du passage à l’âge adulte d’une jeune fille qui va quitter sa campagne reculée pour s’ouvrir non seulement à la civilisation bigarrée d’une grande ville portuaire, mais beaucoup, beaucoup plus loin. C’est à la fois une ouverture au monde, à l’autre, à l’inconnu, mais aussi une histoire de femmes, d’amour, de famille. Bref, un très beau texte.

Cependant, certains aspects très YA ne m’ont pas franchement emballé (sans surprise les amourettes, les petites jalousies, etc) et la lenteur de l’ensemble n’a pas aidé non plus. Il y a aussi le fait que l’auteur nous largue dans ce monde sans aucune explication ce qui est très déroutant, notamment en abusant un peu de termes dédiés qui ne seront jamais expliqués. Je me souviens d’avoir échangé avec la traductrice afin de comprendre le terme « strienduite » 🤣. C’était très drôle 😄. Cela dit, l’univers et la très belle plume ont rendu ces aspects-là tout à fait tolérable.

Un auteur que je me note dans un coin de la tête. Surtout que j’ai découvert grâce au Dragon Galactique que ce texte n’était pas le seul dans ce même univers. Et je plussoie l’édition d’un recueil réunissant tous ces textes !🤞🤩😊

16 réflexions au sujet de “Poumon Vert”

  1. A chaque fois que je lis un tel avis sur un UHL, j’ai envie de tous les collectionner ><
    L’idée de ce monde où l’homme est du rare me plaît beaucoup et me rappelle des lectures fortes comme chez Elizabeth Vonaburg alors je pense pouvoir dépasser le côté YZ que tu pointes 😅

    Aimé par 1 personne

  2. Si la relecture confirme les premières impressions, il ne faut peut-être pas que je le retente finalement. 😅 (en vrai si, ça arrivera sûrement un jour, parce que je garde une certaine tristesse d’être passé à côté)
    Et du coup, strienduite, ça veut dire quoi ? ^^

    Aimé par 1 personne

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