
de Ted Chiang | ed. Denoël | SF | Nouvelle
tirée du recueil La Tour de Babylone
C’est vrai que je vous avez habitué à sauter d’un recueil à un autre dans mes lectures pour le Projet Ombre, mais je reste accrochée à Ted Chiang ! Ce monsieur est trop fascinant. J’adore sa capacité à prendre un mythe et le rendre crédible pseudo-scientifiquement. Alors quand il s’attaque à un sujet qui me passionne comme les golems, je ne peux être qu’aux anges.
Il n’y a pas assez de bonnes histoires sur les golems ou alors (et c’est le plus probable) je ne les ai pas encore lu. D’ailleurs si vous en connaissez, n’hésitez pas à me les conseiller dans les commentaires. J’en trouve le plus souvent dans des récits steampunk (ou pseudo-steampunk), mais pas aussi bien traité que je le souhaiterai. 72 lettres est, à cet égard, une très belle réussite.
Notre histoire se déroule dans une Angleterre victorienne steampunk où les automates habituels du genre ont été remplacé par des golems. Des êtres d’argile modelés pour une tâche bien précise et à la quelle le nomenclateur donne vie grâce à un ensemble de mots/noms écrit sur un papier et placé à l’arrière de son cou. Cet art vient d’une branche de l’ésotérisme juif et se base (entre autre) sur les 72 lettres (ou noms, souffles) de Dieu. Le sujet est en lui-même passionnant et il est évident à la lecture que Ted Chiang s’est très bien renseigné, pour mon plus grand plaisir.
Dans cette Angleterre donc, on va suivre Robert Stratton, nomenclateur habile et visionnaire, ayant la folle utopie de démocratiser les golems afin de soulager et réhabiliter la classe laborieuse. Cette vision des choses est, bien évidemment, très mal vu des différentes corporations en place et très vite notre ami devra trouver des soutiens s’il souhaite mener à bien son projet. Cela tombe bien, lord Fieldhurst a grandement besoin de ses talents afin de l’aider, lui et son équipe, à créer… un être humain.
J’ai dévoré cette nouvelle avec autant d’appétit que La Tour de Babylone. Le fait que le sujet me passionne a certainement aidé car l’auteur a tendance à se perdre (comme pour la majorité des nouvelles de ce recueil) dans des pages entières de détails techniques et de processus de réflexion (ici pour mon plus grand plaisir). Je ne sais donc pas si cette nouvelle parlera à grand monde, mais vous l’aurez deviné, moi, j’ai adoré 😄.
Tu as lu « Le Golem et le Djinn » d’Hélène Wecker ? (je ne garantis pas que ça te convienne, mais c’est très bien)
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Je l’ai dans ma wishlist en VO, je ne savais pas qu’il avait été traduit. C’est cool, ça va me reposer le cerveau ! et la couv’ de Bragelonne est superbe. 👍 😄
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Je réfléchis mais en effet je ne vois pas d’histoires avec des golems 🤔
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C’est pas évident, j’avoue ! 😆😅
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