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La Saga de l’Antévers – T.1 – Le Chevalier à la canne à pêche

de Guilhem | ed. éLP | Fantasy | 1/? | 320 pages

4è de couv

Avec Le chevalier à la canne à pêche, nous sommes au cœur de la littérature fantasy. Le monde est peuplé de formes de vies diverses : des fées, des harpies, des gnomes, des farfadets, un dieu, des géants, des morts-vivants, des revenants cycliques, des anges, des humains, des gorgones et un tas d’autres figures indéfinies. Tous ces « gens » coexistent pour le meilleur et le bien pire. Et c’est le grand conflit intercontinental. Un puissant archange œuvre avec ses fantassins et ses angelots kamikazes à envahir le continent sur lequel notre œil se pose. Un Oracle œuvre à le défendre. Un groupe d’hirsutes compagnons et compagnes sont en quête. Et roule le tonnerre de la vie et du cycle de la guerre, ni bons ni méchants, juste… étants.

Mon avis

Dans cet univers classique de Fantasy, deux armées s’affrontent tous les cycles, façon World of Warcraft II : d’un côté l’armée de l’Elysée menée par l’Archange (obsédé par l’épuration raciale) et de l’autre les troupes monstrueuses du Tartare dirigées par le Magistère. Oui, mais voilà, ça fait bien 4 cycles qu’on se tourne les pousses. L’Archange et ses troupes semblent avoir disparus de la surface de la terre. Du coup, le Tartare a pris ses aises sur tous les continents. Jusqu’au jour où…

Dans ce 1er tome, dédié à Pratchett (ce qui nous donne une idée du ton 😊), on va suivre d’un côté, Sélène, une gamine de 11 ans, orpheline un peu simplette, vivant dans la « Réserve ». On se rend vite compte que cette petite est un vrai aimant à problèmes compensé par une opiniâtreté à toutes épreuves. Cette même obstination va vite l’entraîner en-dehors de son village au pire (ou meilleur ?) des moments et la balancer dans le vrai monde sans crier gare.
En parallèle, on va crapahuter aux côtés d’un groupe de créatures hétéroclites et fort sympathiques en quête d’un trésor bien énigmatique : un teignome (un gnome hargneux qui parle en majuscules et insulte tout ce qui passe), un mort vivant suicidaire, un revenant cyclique (trop long à expliquer), une gorgone archiviste et un ours-nandi savant.
Bien sûr, tout ce petit monde va finir par se croiser alors que l’armée de l’Elysée re-fait enfin surface, armée d’étranges machines meurtrières, bien décidée à remporter définitivement la partie, cette fois. Tous les coups vont être permis, à charge de nos héros de rester en vie entre les tirs croisés.

J’ai beaucoup aimé ce 1er tome, au rythme soutenu et plein d’humour qui nous introduit, mine de rien, à un monde assez dense et cruel. C’est essentiellement à travers Sélène que l’on va apprendre le passé de cette univers, son fonctionnement, ses mystères et les forces en présence, mais il faudra s’armer de patience. De même pour le passé de nos joyeux lurons et leurs motivations derrière cette chasse au trésor. Les informations vont nous être données au compte-gouttes et ça peut créer quelques frustrations surtout dans le 1er tiers où l’on va suivre plusieurs personnages, ayant chacun un agenda et où tout est un peu flou. Mais passé ce cap, tout s’enchaînera plutôt bien.

Un des points que j’ai le plus apprécié de l’histoire sont ses personnages. Sélène est hyper attachante dans sa naïveté et son inconscience totale. Je l’ai toute suite prise en affection. Pour nos quatre compères par contre, ce n’était pas gagné. Disons qu’ils m’ont eu à l’usure, surtout notre ami teignome 😂. La scène de la taverne, là où on les rencontre, m’a fortement rappelé Le donjon de Naheulbeuk. Cette comparaison est à double tranchant car, selon votre état d’esprit, soit ça va vous faire mourir de rire, soit ça va être très lourd. Et là, avec At Coum, le teignome, qui gueule non-stop (en majuscules) sur plusieurs pages d’affilées, j’avoue, c’était trop d’un coup. Heureusement, excepté ce passage (traumatisant 😆), l’auteur a su utiliser plus modérément de l’effet comique de notre ami et il m’a bien fait rigoler le reste de l’histoire. Idem avec les autres membres de la troupe que j’ai vite catalogué au début, mais qui ont su se dévoiler au cours du récit et me surprendre agréablement. Et puis, en-dehors de nos protagonistes, on a quelques personnages secondaires très intéressants que j’ai adoré (et là, je pense très fort au vieux Pêcheur et sa truite-garou ❤️, mais aussi à Dieu dont la place dans le déroulement du récit promet de beaux rebondissements) ainsi que tout un bestiaire totalement barré à découvrir.

Malgré un rythme effréné, ce roman prend son temps pour s’installer, peut-être trop (mais c’est un 1er tome après tout) et pêche par quelques redondances. Cela dit, j’ai passé un super moment à vagabonder auprès de personnages hauts en couleurs et attachants (teignome compris 😄). J’ai aussi aimé découvrir cet univers, familier au premier abord, mais dont l’intrigue nous mène vers une direction franchement inattendue. Je suis donc très curieuse de lire la suite !

7 réflexions au sujet de “La Saga de l’Antévers – T.1 – Le Chevalier à la canne à pêche”

  1. On ne peut pas dire que la couverture et le pitch fasse vraiment penser à un style humoristique. Cela dit, peut-être que le titre aurait pu me mettre la puce à l’oreille. ^^ D’ailleurs, quid de la canne à pêche ? C’est lié au « Pêcheur » et donc juste secondaire ?

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