
d’Audrey Pleynet | Steampunk | Nouvelle
tirée de l’anthologie Écologie & folie technologique
Je ne lis quasiment pas de Steampunk, mais je suis fan du travail d’Audrey Pleynet et c’était l’occasion parfaite de déguster une autre de ses nouvelles tout en découvrant d’avantage le genre.
Juste pour resituer, le Steampunk a cette esthétique délicieusement désuète de l’ère victorienne, en pleine révolution industrielle, où sont venues se greffer des technologies très avancées fonctionnant à la vapeur. Grosso modo ^^.
Beautés nous parle de Maureen, mère de famille londonienne, la quarantaine, enfermée dans un job de secrétaire, pas très bien dans sa peau ni dans sa vie. Un matin particulièrement malchanceux, Maureen tombe sur un salon de beauté dont une des machines peut la transformer en meilleure version d’elle-même (je ne sais pas si vous êtes déjà tombés sur cette expression, les bouquins de développement personnel en sont truffés, sans surprise, ça me hérisse le poil). Je dirai même plus en beauté fatale, ce qui va complètement chambouler sa vie ainsi que sa vision du monde et avoir de lourdes conséquences.
Une fois de plus, Audrey Pleynet nous esquisse en quelques pages une ville, une société et surtout un personnage terriblement touchant et attachant. à travers Maureen, elle dénonce un problème sociale et écologique totalement d’actualité : tout ce qui est insidieusement lié au paraître, tout ce qu’on essaie par tous les moyens de cacher et les conséquences. Une franche réussite en ce qui me concerne.
[Beautés est une réédition d’un texte initialement paru dans la revue AOC (Présences d’Esprits) suite à un match d’écriture durant Les imaginales 2018.]